Forêt

Qui veut être mon associé ?

On va parler association. Mais pas association au sens "pacte d'associé", "parts de capital", et "business plan".

On va plutôt s'intéresser à la psychologie, au sport, mon domaine. À la rubrique psychologie, chez Wikipédia, aux rubriques association et dissociation on trouve d'une part l'idée de "lien existant entre deux idées ou autres états mentaux" et d'autre part tout un chapitre sur les "inhibitions" et les "traumatisme psychiques".

Ce n'est pas non plus de ça qu'on va parler.

Je vais juste vous présenter deux façons d'aborder une compétition, un entraînement, et qui peuvent radicalement changer votre perception.

En association : vous êtes dans l'instant présent, vous vous connectez à vous-mêmes et à votre environnement direct. Exemple : vous respirez de manière consciente, vous observez, vous ressentez, chacun de vos mouvements respiratoires, vous détaillez votre environnement visuel, vous écoutez au lieu d'entendre, vous goûtez, vous sentez, avec votre nez, votre peau. Bref, vous êtes là, ici, maintenant, et pas ailleurs. Ici, les techniques de pleine conscience sont toutes bonnes à prendre.

En dissociation : vous vous évadez, votre corps est ici, votre esprit est ailleurs. Exemple : vous écoutez de la musique pendant que vous courez, vous vous imaginez en train de vous regarder, un peu comme si vous étiez la caméra d'un drone qui vous suivrait, vous pensez à votre prochaine compétition pendant que vous faites des pompes à l'entraînement, vous réglez, dans votre tête, des comptes avec votre ex ou votre patron pendant que vous faites cuire les nouilles.

Alors, la question à 1000 points : association ou dissociation, quelle est la meilleure posture ?

La réponse courte : il n'y en a pas, les deux se valent.

Mais plus précisément, il y a des cas où l'association est quasi-indispensable, et d'autres cas où la dissociation peut faire des miracles.

Bouddha en méditation
En pleine méditation. À votre avis, association ou dissociation ?

Utilisez l'association lorsque vous avez besoin de gestes précis, techniques, lorsque vous avez besoin d'une concentration extrême. Dans un autre domaine, lors d'une compétition de plus de 300km à pied dans un tunnel, où j'essayais de lutter contre l'endormissement et les hallucinations, je me suis énormément servi de cet outil pour, justement, ne pas partir complèment "à l'ouest". J'avais besoin d'être là, pour sûr. Et tant pis pour la douleur, l'inconfort, la priorité, c'était de bien rester eveillé et concentré.

Utilisez la dissociation lorsque la situation présente est réellement insoutenable, pour lutter contre l'ennui, ou dans certains cas la douleur. Parfois, on a l'impression qu'on aimerait bien être ailleurs. Et bien allez-y, c'est possible, pas besoin que votre corps vous suive si vous avez besoin de vous évader. C'est une petite gymnastique mentale, mais ça se fait très bien. Comme toute aptitude (mentale ou pas) ça se travaille, ça se cultive, laissez libre court à votre imagination (c'est le cas de le dire).

Mais alors, si l'un ou l'autre fontionnent également bien, pourquoi s'embêter ?

Ce n'est pas ce que j'ai dit, je dis que dans certains cas, il faut associer, dans d'autre, dissocier. Tout dépend de ce que vous voulez faire, quel est votre problème, quel est votre but, quelle est votre intention ?

À titre personnel, je m'entraîne régulièrement à associer ou dissocier, un petit peu comme lorsqu'on accommode sa vision pour voir de près, ou de loin. En m'habituant à me focaliser ici, maintenant, ou inversement ailleurs, dans mon monde, j'ai juste un outil de plus dans ma poche, qui me permet de me positionner rapidement, là où j'ai envie d'être.

Prenez le contrôle !

This article was updated on 03/16/2024

Christian Mauduit

Passionné de sports d'endurance, du 100 km course à pied à l'ultra triathlon en passant par l'ultra-trail, je suis aussi préparateur mental, à votre écoute.